Resiliation par le bailleur en Belgique : droits locataire

Résiliation par le bailleur et expulsion (Justice de paix) 3 min de lecture · publié 11 septembre 2025

En tant que locataire en Belgique, une résiliation par le bailleur peut provoquer du stress et de l'incertitude. Ce guide explique clairement quels motifs un bailleur peut légalement invoquer, quels délais s'appliquent et quelles mesures vous pouvez prendre pour protéger vos droits. Nous abordons des points pratiques comme la collecte de preuves, le rôle du Vredegerecht et les documents importants en cas de conflit. Vous trouverez aussi des conseils concrets sur la communication avec le bailleur et sur la demande d'aide juridique ou de médiation. Les informations s'appliquent à toutes les régions belges, mais les détails de procédure varient selon le territoire.

Que signifie une résiliation par le bailleur ?

Une résiliation par le bailleur est une notification écrite indiquant que le bail est résilié. Le bailleur doit disposer d'un motif légal et respecter souvent un délai de préavis. Sans motif valable ou procédure correcte, le bail reste normalement en vigueur et vous conservez le droit d'occuper le logement jusqu'à décision judiciaire contraire. Si vous recevez une résiliation, notez la date, conservez des copies et répondez de façon professionnelle.

Dans la plupart des cas, le Vredegerecht est compétent pour les litiges liés à la résiliation de bail.

Motifs valables pour résiliation

  • Arriéré de loyer (rent) : le non-paiement prolongé ou répété du loyer peut justifier une résiliation.
  • Violation du contrat (evidence) : infractions répétées au bail, comme la sous-location illégale ou des nuisances graves.
  • Indignité ou graves défauts (repair) : absence de chauffage, d'eau ou conditions dangereuses empêchant l'habitation.
  • Travaux de rénovation ou démolition avec permis : lorsque le logement devient impropre à l'habitation en raison de travaux prévus avec autorisation officielle.
  • Logement pour usage personnel après procédure judiciaire (eviction) : si le bailleur peut démontrer judiciairement qu'il a un besoin urgent du logement.
Faites attention aux délais indiqués dans la résiliation et répondez sans tarder, les échéances sont déterminantes.

Délais et procédure

Les délais exacts dépendent de la région et du type de contrat ; certaines résiliations exigent un préavis plus long ou une mise en demeure préalable. Le bailleur doit généralement signifier la résiliation par écrit et en recommandé, et en cas de désaccord, une affaire peut être portée devant le Vredegerecht. Si vous recevez une résiliation, notez la date et calculez les délais vous-même. Consulter un juriste ou une organisation de locataires peut aider à clarifier votre position avant de répondre.[1]

Que pouvez-vous faire en tant que locataire ?

La première étape est la documentation : conservez les preuves de paiement, les photos des défauts, la correspondance écrite et la lettre originale de résiliation. Répondez au bailleur par écrit, de manière polie, et demandez des précisions si un motif est flou. En cas de menace d'expulsion, vous pouvez saisir le Vredegerecht ou demander une médiation. Dans certains cas, votre instance régionale propose des informations et des lettres types pour défendre vos droits.[2]

Conservez toutes les preuves de paiement et communications de manière digitale et papier.

FAQ

Le bailleur peut-il m'expulser sans formalité ?
Non, le bailleur ne peut pas vous expulser sans motif légal. Il doit suivre la procédure et, souvent, obtenir une décision du Vredegerecht.
Que faire si je conteste la résiliation ?
Vous pouvez rassembler des preuves et engager une procédure devant le Vredegerecht ou demander une médiation via les services régionaux.
Quel délai pour répondre à une résiliation ?
Répondez dès que possible par écrit et dans les délais indiqués ; notez la date de réception et consultez un conseiller juridique.

Guide étape par étape

  1. Lisez la résiliation et notez la date de réception (file the notice).
  2. Rassemblez des preuves : paiements, photos et correspondance.
  3. Contactez une organisation de locataires ou un point d'aide juridique pour un avis régional.
  4. Si nécessaire, engagez une procédure au Vredegerecht ou demandez une médiation.

Points clés

  • Vérifiez toujours les délais et répondez dans les temps.
  • Une bonne documentation renforce votre position en cas de litige.
  • Cherchez rapidement un conseil régional ; les procédures diffèrent selon les régions.

Aide et ressources


  1. [1] MyRent (SPF Finances)
  2. [2] Justel - textes légaux fédéraux
  3. [3] Vlaanderen - logement et location
Bob Jones
Bob Jones

Rédacteur et chercheur, Tenant Rights Belgium

Bob rédige et révise des contenus sur le droit des locataires pour différentes régions. Passionné par la justice en matière de logement, il simplifie les protections juridiques pour les locataires partout.